16.5.08

Festoyer au nez et à la barbe de nos ennemis marocains ?

par Baba M. Sayed

Le nouveau monarque, n’ayant ni la culture ni l’expérience de son père, n’est apparemment pas capable de faire jouer en sa faveur la baraka ce mélange savant de culture de ruse et de brutalité) qui a servi de mode de gouverner à son père tout au long de son long règne
Tous les spécialistes du Royaume vous le diront, le Maroc de Mohamed VI connaît un état de dépression et de marasme sans précédent. Il est plongé dans une profonde et grave crise multidimensionnelle. Il est assailli par de multiples difficultés qu'il ne semble avoir aucune chance de pouvoir, un jour, vaincre ou surmonter.
Frappé par des années consécutives de sécheresse, le Royaume désenchanté de Mohamed VI n’est plus en mesure de produire l’essentiel vital à la majorité de ses habitants. Sur le plan politique, le roi qui a promis aux Marocains, au début de son règne de les sortir de leur condition dégradante et peu fiable de «sujets» - tout bons à le servir docilement et à exécuter, sans discussions, les oukases de ses représentants – semble avoir, avec le temps, pris un réel plaisir à se conduire en autocrate intolérant, jaloux de ses prérogatives et déterminé à ne rien céder de son pouvoir absolu.
Refusant fermement et catégoriquement d’écouter le conseil de son propre ami et allié Jacques Chirac qui y voit la seule possibilité de perpétuer la monarchie, à savoir prendre exemple sur le roi Espagnol, régner sans gouverner, Mohamed VI paraît soucieux d’entretenir l’état de servitude dans lequel son père, et les ancêtres de ce dernier bien avant lui, ont enfermé les sujets marocains.
Du coup, l’image du roi moderne et ouvert que l’on a essayé de donner du nouveau monarque tout comme la bonne gouvernance promise par ce dernier dès son accession au trône s’avèrent n’être, en réalité, à la lumière des mentalités makhzaniennes et des pratiques d’un autre âge que le nouveau monarque semble décidé à perpétuer, que des slogans creux. Car en fait, les seuls droits et libertés que ce dernier semble prêt à reconnaître à la population marocaine se ramènent, dans les faits, à l’obligation, comme au bon vieux temps des années de plomb, de faire le baisemain au roi et d’exécuter, sans discussion, ses quatre volontés.
En somme rien de bien nouveau sous le ciel marocain. Après tout le roi est la clef de voûte du système makhzen et sa personne est inviolable.
Monarque absolu de droit divin (n’est-il pas le commandeur des croyants ou ainsi se présente-il), il est en fait au-dessus des loi, de toutes les lois.
Qu’avons-nous fait pour tirer profit de cette situation de faiblesse chronique que connaît notre ennemi marocain et faire avancer notre cause ?
Rien ou presque.
Nous avons mis sur pied un comité pour préparer notre douzième congrès, un événement jugé en son temps décisif. Après des discussions libres et franches qui se sont poursuivies pendant des mois, nous sommes arrivés à des conclusions que tout le monde semble avoir jugé pertinentes et constructives.
Ces conclusions ont été, en grande partie, approuvées et entérinées par le Congrès.
Six mois après, nous attendons toujours leur mise en œuvre.
En attendant, nous continuons de festoyer régulièrement chez nous, dans les zones libérées de la République Arabe Sahraouie Démocratique, à l’occasion des dates anniversaires. Au nez et à la barbe, il est vrai, de nos ennemis marocains qui ne doivent pas beaucoup apprécier ces festivités eux qui vivent dans la dèche et qui ne connaissent pas beaucoup de moments de plaisir dans leurs tranchées- tombes
Nous continuons également de nous féliciter chaleureusement du ton et des contenus des différents rapports du secrétaire général des Nations unies et des résolutions du Conseil de Sécurité dont l’immense avantage, aux yeux de nos experts qui suivent de près le dossier, est de nous donner des répits et de nous éviter d’être désigné comme ceux qui empêchent la «logique réaliste» onusienne de s’appliquer.
Comme si le statu quo est devenu, subitement et contre toute logique, notre meilleur allié et que notre révolution n’est pas soumise à la même immuable et redoutable loi qui a commandé le succès des autres révolutions bien avant nous, celle du mouvement. L’un des penseurs bien connu de la révolution n'a-t-il pas dit un jour que celle-ci ne peut être comparée qu’a une bicyclette, et que tant que nous pédalons nous sommes sûrs qu’elle est debout, et à défaut de le faire elle ne peut que tomber?
Autrement dit, la révolution, toute révolution, n’est en fait qu’une forme promesse et qu'à ce titre elle ne peut, en aucun cas, se réaliser ou se matérialiser dans l’apathie et la résignation.
Baba M. Sayed, 16.05.08
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3 comentarios:

Anónimo dijo...
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Anónimo dijo...
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Anónimo dijo...

Has echo lo mejor pero fue muy tarde.
Las cosas que no tienen valor ni significado se han de eliminar a tiempo para que no se pierda tiempo en estar leyendo lo que no vale la pena.
De aqui en adelante se tiene que revisar el correo lo antes posible y si es aceptado destacarlo y sino lo es ni reflejarlo.
Cordialmente.
sahara libre.